La bio-conscience, culture de base.

XXIe siècle en Occident

Sommes-nous, nous homo-sapiens, nombreux à être satisfaits de l’évolution de notre humanité, de l’humanité ?

Certes, un grand nombre bénéficie de facilités matérielles et pratiques au quotidien pour alléger les taches, qui auparavant étaient difficiles, longues à réaliser. A-t-on utilisé cet allégement pour créer plus de solidarité, de fraternité, de conscience ; pour construire une existence respectueuse envers les autres formes de vie sur Terre ?

Peu vont répondre « oui ». La plupart d’entre nous remettons au lendemain nos bonnes résolutions, en le regrettant, en accumulant quotidiennement ces remords, remords qui se transforment en entrave à la santé, à l’équilibre psychosomatique et à l’évolution spirituelle. Bref, remords qui nous font répondre négativement à la première question posée.

Et que faire ? Et comment faire ?

Cette modeste communication est rédigée suite à la demande d’une personne sensible souhaitant apporter de l’aide, un peu plus de lumière, de chaleur à ses semblables, des pistes de réflexion puis d’actions.

Nous sommes souvent perdus dans ces situations d’individualisme, d’égoïsme et parfois de violence. Voilà plusieurs dizaines de siècles que l’homo-sapiens existe. Souvent, ces questions se sont déjà posées. Quelques êtres ont expérimenté des solutions, les ont transmises. D’autres les ont reçues en n’en gardant que le son des mots… tout en produisant des actes contraires au sens commun des mots. Beaucoup d’entre nous ont constaté cela et produit cela. Aussi, que se passe -t’il lorsque les générations se succèdent dans les conseils non appliquées et dans les promesses non tenues ?

Certains iront vers l’égoïsme et la violence, d’autres se réfugieront dans un « endroit protégé », d’autres mettront leur énergie à faire évoluer quelque aspect social ou politique ; d’autres tenteront de reproduire les conseils, les solutions déjà expérimentés ; d’autres subiront ; d’autres…

La technologie raccourcit de plus en plus l’espace entre la pensée et sa mise en œuvre… de plus en plus virtuelle. Les modes de production accélèrent les actions à mener. Pris dans ce tourbillon temporel, souvent conditionné à l’intérieur, chacun a de moins en moins de recul sur sa vie, sur les événements. Chacun est de plus en plus coupé des actes simples, des moments de réflexion, des silences dans lesquels un insecte nous rappelle que l’Homme partage son existence avec d’autres êtres. De plus en plus séparé de ses liens naturel avec le reste de la nature, y comprit la famille proche, les amis, qu’ainsi, des enfants portent des armes à l’école et des professeurs se protègent avec des pistolets en classe…

Que devient donc l’humanité ?

Nous savons qu’un sourire engendre un sourire.

La compassion calme les êtres les plus fougueux, agressifs et souffrants.

Dans le passé, il était utilisé des expressions telle, que « avoir les pieds sur terre, avoir les reins souples et solides »,«avoir quelque chose dans le ventre, ne pas manquer d’air, savoir poser ses genoux au sol, être ouvert, être droit, etc. »

Voilà des expressions (qui notifiaient une relation entre la terre, le corps et le comportement. Être droit engendrait la confiance des autres : « il n’est pas tordu ». Trop raide, on disait « raide comme la justice ». Cela signifiait que la personne avait trop peu de qualités de compassion et de générosité.

Les personnes de ces générations-là connaissaient donc, peut-être pas fondamentalement, le lien qui existe entre la stabilité du corps bien appuyé par les pieds sur le sol et un esprit tranquille et pragmatique.

Nos générations ont oubliées toute cette dimension physio-psychologique, cette relation entre la Terre, le corps et le comportement. Elles fuient, inconsciemment ou consciemment, certaines réalités, en s’évadent par et dans le virtuel.

Et si nous mettions sur l’autre plateau de la balance, une éducation complémentaire destinée à équilibrer nos êtres et la vie sur Terre ?

Vu que l’homo-sapiens est l’espèce d’animal la plus prédatrice de tous les temps ; si nous nous mettions en marche vers une évolution de bio­conscience ?

Connectons-nous avec notre vie physiologique. Gouvernons notre corps. Devenons conscient et gérons les effets de nos productions mentales, afin d’éviter ces comportements qui génèrent des souffrances et des remords. Ainsi, découleront moins d’égoïsme, moins de souffrance et plus de compassion.

Retrouvons notre lien avec la Terre, la force de gravité, notre interdépendance avec toute autre vie, soyons conscients de l’impermanence de tout. Bâtissons une vie forte et pleine. Une vie dans laquelle notre conscience et notre savoir seront alliés à notre bio-conscience. Ce type de conscience, endormi aujourd’hui, ne demande qu’à se réveiller. Cette construction nouvelle de l’homo-sapiens peut se réaliser en chacun de nous, car chacun en possède les capacités. Elle entraînera d’autres formes de comportements, d’autres relations, d’autres personnes qui évolueront dans le sens de la fraternité, de la participation active et positive dans le grand bal de cette vie sur Terre.

Cette dynamique conduira les êtres, maintenant plus complets, vers d’autres niveaux de conscience, de non-conscience, d’autres expériences débouchant vers le Bonheur et la cessation des souffrances, en compassion naturelle.

Les adultes auront des gestes, des paroles et des comportements cohérents ; les enfants prendront exemple, grandiront sans armes, et les professeurs ne feront que transmettre, apprendre à se construire et devenir autonomes… sans pistolet…

Même s’il fallait du temps pour construire notre «HOMO-SAPIENS BIO», quand commençons-nous ?

Continuons-nous à vivre ainsi, à être les acteurs et les victimes de ce qui se passe … ou agissons-nous ?

Autour de vous, vous devriez trouver des personnes capables de vous aider pour cette nouvelle aventure vers l’Humanité.

Bien cordialement.

Daniel Lazennec